Controversé, ce dosage permet de détecter des cancers à un stade débutant. Tout l’enjeu est de limiter surtraitements mais aussi sous-traitements. Le dosage de PSA, qui actuellement est remi en cause par certains, a permis de découvrir une majorité de cancers à un stade localisé. Avec 71.000 nouveaux cas par an (données de 2011), dont près de 30 % révélés avant 65 ans, le cancer de la prostate est le premier cancer de l’homme. L’augmentation de sa fréquence s’explique par le vieillissement de la population, mais aussi par l’amélioration du dépistage et des moyens diagnostiques. Le PSA, qui permet de révéler une éventuelle anomalie de la prostate, a fait et fait toujours l’objet de controverses. La communauté urologique française et en particuliers l'association française d'urologie considère néanmoins que le PSA a permis de découvrir une majorité de cancers à un stade localisé, qui présentent donc les meilleures chances de guérison. Il ne faut pas oublier qu’au stade débutant, les symptômes n’existent pas, et qu’avant le PSA, les 2/3 des cancers de la prostate étaient diagnostiqués alors qu’ils avaient dépassé les limites de cette glande avec une mortalité inexorable. Eviter « surtaitements et sous-traitements »Tout le problème de ce marqueur PSA qui se dose par une simple prise de sang, est que cela entraîne la découverte de cancers peu importants, non significatifs, avec un risque de surtraitements. La stratégie aujourd’hui est de s’orienter « vers un dépistage individuel ciblé » dans l’objectif de « limiter les surtraitements pour des cancers localisés très faiblement évolutif qu’on pourrait surveiller.Mai s aussi, pour éviter les sous-traitements car avant l'avénement de ce dosage, beaucoup de patients n'étaient traités qu'à un stade tardif, avec un résultat moindre et l'absence de guérison. Il faut donc optimiser le PSA. Quand une augmentation du dosage PSA intervient, il doit être confirmé et corrélé avec le volume de la prostate, l’âge du patient. En effet, le PSA n’est pas un marqueur spécifique du cancer : il peut révéler d’autres anomalies comme une infection ou un adénome (augmentation de la taille de la prostate). Depuis 1990, la mortalité a chuté de 24 %. Grâce aux progrès du dépistage (aujourd’hui représentés par l’IRM prostatique fonctionnelle qui va prendre « une place de plus en plus importante »). Grâce aux progrès des traitements : il y a des cancers de la prostate et des traitements individualisés, (Chirurgie, radiothérapie, curiethérapie, traitements associés)… L’arsenal thérapeutique est large, « extrêmement innovant, avec beaucoup de recherche sur le médicament. Arsenal qui doit prendre en compte le type de cancer, l’âge du patient, ses éventuelles pathologies autres, mais aussi les effets secondaires possibles, comme les troubles urinaires ou des fonctions sexuelles. D’où l’importance des discussions en réunion de concertation pluridisciplinaire. Ces fameuses RCP, ou chaque dossier de patient est discuté entre professionnel afin de choisir le meilleur traitement en fonction de chaque cas. Le risque de surtraitement (traiter un patient alors que son cancer n'aurait que peut évolué) ou de sous traitement est donc réduit. L’information délivrée au patient qui souhaite se faire dépister, sur les bénéfices-risques comme le recommande l’Association Française d’Urologie est tout aussi essentielle. Auteur : Luc RICHARD
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Janvier 2018
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